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Psychology

Lindsey est le genre de personne qui ne pose pas de question. On lui donne un ordre, elle l’exécute. Elle ne cherche pas à savoir pourquoi telle personne doit mourir. Surtout que, mort, on doit tous l'être un jour, qu'importe le moment et la manière. C'est sa manière de penser. Extérieurement, c'est une personne froide, sèche, avec ce don d'agacer dès qu'elle ouvre la bouche. Sarcastique. Agressive. Manipulable. Obéissante. La personne qu'on fait appeler pour les travaux les plus salissants, et seulement ceux là. Intérieurement, elle est par certains côtés la même. Sa passion pour le sang n'est pas une façade, l'antipathie manifeste à votre égard est réelle. La chose qui va changer, c'est son côté gentil toutou. La seule chose qui fait qu'elle obéisse, ce ne sont pas les menaces, mais le plaisir qu'elle prend à faire sauter la cervelle de quelqu'un. Le jour où elle sera contrariée sera un mauvais jour pour ses employeurs. Ainsi que leurs familles lors de la réception des morceaux. Lui demander de ramener sa cible vivante la contrarie, par exemple. Même beaucoup.
Oh, il est possible de s'en faire une amie. Une amie qui peut vous trancher la gorge à tout instant, certes. On ne peut pas tout avoir. En vérité, personne ne s'y est risqué. Solitaire, à moins d'aller délibérément la chercher, ce qui est en soit suicidaire, vous avez peut d'occasions de lui faire la causette.
Rassurez vous, elle ne trucide pas les passants. Seulement ceux qui ne se décale pas sur son passage. Ils sont bien rares, ces gens là. Il faut dire qu'on n'a guère envie de serrer la main à une personne dont les vêtements sont imbibés de ce qu'on doute être de la grenadine. Et encore moins quand ladite personne arbore un magnifique sourire sarcastique. Aah, le sarcasme, les mensonges. Les petits bonheurs de cette chienne de vie.
Elle aime quand les gens mentent. Cela lui donne une excellente raison de les liquider. Car elle sait pertinemment quand les inconscients essayent. Elle n'hésite pas elle même à mentir. Elle le fait si bien, pourquoi s'en priver ?

Appearance

La chose qui marque le plus chez elle, ce sont ses yeux. Deux billes noisettes pourtant on ne peut plus banales. Mais emplies d'une telle froideur, de si peu de compassion, qu'on est immédiatement frappé par leur dureté. L'erreur que font souvent certains est de s'y perdre à chercher une lueur de sympathie. Ils perdent ainsi les dernières secondes de leur pitoyable vie d'une manière fort inutile.
Autrement, elle a tout d'une fille normale. Rien dans son physique n'échappe à la banalité. Sa chevelure châtain, souvent attachée, lui arrive au dessus des hanches, et laisse tomber sur son visage une bien maigre mèche de cheveux. La couleur de celle ci contraste avec son teint pâle. Difficile de bronzer ne serait-ce qu'un petit peu lorsqu'on vit dans l'ombre. Peau laiteuse dont l'éclat est souvent terni par le sang dont elle est recouverte, qu'elle ne s'embête pas à enlever après une... exécution.
Dans la moyenne niveau taille aussi bien qu'au niveau corpulence, sa force, sa rapidité et son agilité ne sont pas à oublier. Elle est souvent vue comme une cible facile. Ceux qui ont pensé ça s'en mordent aujourd'hui les doigts. Aussi bien que les morts le peuvent, disons.
Elle reste toutefois une très belle femme, et l'est encore plus quand elle sourit. Les actes aussi peuvent être des mensonges.

Storyline

"Je suis née dans un bled du Nevada. J'aimerais dire que j'en garde de bons souvenirs, mais non. Il faut dire qu'une mère prostituée faisant ses affaires dans le salon familiale, et un père alcoolique avec un penchant pour les coups de ceinturons, ne sont pas les meilleurs souvenirs qu'on puisse rêver. Ma mère faisant ce qu'elle voulait de mon père. Celui ci pouvait faire ce qu'il veut de moi. Ce sont ses mots. "J'ai tout pouvoir sur toi, je vais de toi ce que je veux.". Il n'hésitait pas à appliquer ces paroles. J'ai été violée à plusieurs reprises. Battue. Humiliée. Exploitée parfois. Et pourtant, je ne me suis jamais plainte. J'ai toujours encaissé, serrant les dents à chaque fois, pensant avec délice à ce que moi j'allais leur faire plus tard. A cette vengeance qu'on jour j'ai eu.
Lors de mes 6 ans, enfermée dans la cave pour avoir soi-disant faut trop de bruit, je suis tombée sur un carton avec de vieux DVD. Il y avait celui ci, avec une boîte toute rouge, si belle. Je l'ai pris avec moi, et lorsque de mes parents furent absents, je l'ai regardé. Je n'ai pas trop compris l'intérêt qu'avait les gens à se couper des bouts, mais j'ai beaucoup aimé le principe du "Prendre un couteau, appuyer, voilà de la grenadine.". J'ai bien sûr voulu essayer. Faire comme dans le film. J'ai pris un bout de verre, l'ai serré dans ma main. Je me souviens de l'émerveillement ressenti lorsque j'avais desseré les doigts, laissant s'échapper du sang. Ça piquait, mais ô combien c'était beau. J'ai gardé précieusement le morceau de verre, et le soir, dans mon lit, je recommençais, encore et encore.
J'avais alors 10 ans, quand ma professeur m'a demandé avec effroi ce qu'il m'était arrivé. Je n'ai pas compris. Elle a demandé à mes parents. Ceux ci pensaient que mes innombrables coupures étaient de leur faute, et avaient peur de ce que pouvait faire la police. Ce jour là, j'ai été battue davantage que d'habitude. Quasiment à mort. Ils n'ont pas eu le temps d'aller jusqu'au bout. J'ai attrapé une bouteille de bière qui passait par là, et l'ai fracassé contre le crâne de mon géniteur. Il s'est effondré sur moi. Et là' j'ai compris, que lorsque le sang coule, c'est mauvais. Ma mère m'a immédiatement flanquée à la porte, avant de chercher un moyen de se débarrasser du corps. Je n'ai pas regardé derrière moi. Les souvenirs du ceinturon m'ont poussé à avancer.
J'ai été recueillie dans un ophelinat. On ne m'a posé aucune question. Personne n'a cherché à savoir qui j'étais, d'où je venais, pourquoi j'étais ici. Une signature de ma part, contre un espace d'à peine quelques mètres carrés délabrés. Comme d'habitude, je ne me suis pas plainte.  Même pas quand j'ai appris ce qu'était en vérité cet orphelinat. Oh, dans un sens il était certes banal. Des gens venaient, regardaient la masse de gosse, et disaient "Je veux celui là.". Je me rappelle que moi, je voulais qu'on vienne me chercher. Je voulais savoir ce qu'est vraiment une famille. Jusqu'au jour où on a refroidi mes ardeurs, et expliqué la vraie nature de ces personnes. Dealers, prostituées, assassins. On a toujours besoin d'enfants dans ces domaines. Ce que craignaient le plus les autres enfants, c'était les assassins. On racontait qu'ils vous tuaient d'une manière révoltante juste pour agacer la police. Je ne voulais plus sortir de ma chambre. Je ne voulais pas voir leurs yeux de serpent se poser sur moi avec un sourire cruel. Bizarrement, le sang séché sur mes bras - Je n'avais pas perdu mon habitude - que je ne prenais jamais la peine de nettoyer depuis que j'étais ici, en décourageait certains. Les suicidaires, bien que je ne l'étais pas, c'est inutile, on ne peut rien en fait. Mieux vaut un môme en pleine santé. Du coup, les autres voulurent m'imiter. Jusqu'à ce qu'un fut retrouvé mort, à moitié noyé dans la mare de sang dans lequel il était. On chercha à savoir ce qui c'était passé. Tous furent d'accord. "C'est Lindsey.". Je ne souviens de la manière dont les adultes m'avaient regardé. Ils m'ont refilé aux prochaines personnes venues pour adopter. "Vous verrez, cette petite est a-do-ra-ble."
En fait, j'ai eu de la chance. Un couple de vieux croûton. La mari était joueur, très joueur. Il a fini par gagner une grosse somme. J'étais donc le cadeau d'anniversaire de sa femme, stérile. Ils se sont révélés être de véritables tyrans. J'étais battue, mais plus violée, ou humilié. J'étais même bien traité. Je servais juste de défouloir quand monsieur avait perdu plus que prévu aux jeux. Juste.
Je pense ne pas avoir besoin de préciser que nous nous rendions régulièrement à Las Vegas. C'était à moins d'une heure, et nous y restions le Week-End. J'aimais bien ces sorties. J'avais quartier libre dans un certain périmètre du Casino. Je m'éloignais rarement, rien que le fait de me dire que je suis "libre" me contentait, et je préférais regarder les gens jouer. J'adorais le poker. Le principe du bluff surtout. Mon père adoptif était mauvais à ça, mais avait à chaque fois un jeu lui permettant de ne pas s'en sortir trop mal. Mais lui était inintéressant. Mon nouveau jeu, à 12 ans, était de savoir si c'était du bluff ou non. Tant que je ne disais rien, ne faisait rien, ils me laissaient les dévisager. Certains aimaient même me voir, me trouvant mignonne. Bien que très jeune. J'étais contente d'ailleurs, personne ne m'avait jamais demandé de sortir. Je crois que la limite d'âge est par pur principe, et qu'en vérité, personne n'en à rien à foutre.
Ma petite vie tranquille finit par basculer. Il y a eu cette bombe. Je n'ai pas été touchée, allez savoir comment. Mes "parents", si. Quelqu'un est venu les chercher. Ayant un peu d'affection pour eux, j'ai tenté de les défendre, avec mes maigres moyens, autrement dit, aucun. Je me suis défendue bec et ongles. J'en ai même liquider un. Non, deux. Les deux doses de tranquillisants que j'ai reçu m'ont calmée. Je me souviens de l'effroi que j'ai ressenti en sombrant dans les Ténèbres, la tête pleine de questions, et aucune réponse. Je ne sais pas pourquoi, ce jour là, quelque chose chez moi à changé. Quand je me suis réveillée la première fois, je n'étais plus la même. C'est la seule chose que j'ai pensé, que déjà on me refaisait dormir. Je ne sais pas ce qu'il c'est passé, là-bas. Je n'en garde que très peu de souvenirs, et ceux là, j'essaie de les oublier. Je sais juste que toute la pression que j'ai subie s'est libérée à ce moment. J'avais soif de vengeance, de sang, et de mort. Chaque coup reçu contre un cadavre. Ce qui donne un tas de cadavres.
On m'a proposé un job, j'ai accepté. A 16 ans, je suis devenue une chasseuse de mutants. Je n'ai pas demandé pourquoi je devais les tuer. Je crois que je n'avais pas le choix, mais de toutes façons, ça m'allait très bien. Je n'ai même pas cherché à savoir ce qu'on avait fait de mes parents. J'avais trouvé de quoi m'occuper ailleurs.
J'a vite compris qu'on avait bidouillé quelques trucs chez moi. J'en étais ravie, et le suis toujours. Je suis devenue une machine de guerre, comme j'aime penser. Et ma première victime dans cet état fut ma mère. La vraie. J'ai eu du mal à la retrouver. Et quand je suis tombée sur elle, je crois qu'elle a vraiment regretté ce qu'elle à fait. Je doute que penser "Aaarg, je souffre, et je suis contente d'avoir donné une raison de me faire souffrir !" soit facile. Je me suis tellement défoulée sur elle que son cadavre n'aurait pu être identifié.
Je suis retourné à Las Vegas. Inconsciemment, depuis je déteste les mutants, alors qu'ils ne m'ont rien fait.  Je ne cherche pas à comprendre. Je me suis lassée de comprendre le pourquoi ou le comment des choses toute petite, quand je souffrais sans raison, sans que rien ne puisse suivre le "Pourquoi ?".

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